Toulouse Lautrec, Henri de
Il naquit à Albi, du comte Alphonse de Toulouse Lautrec Monfa et de la cousine de celui-ci, Adèle Tapié de Céleyran. En 1878, deux accidents, dus en fait à une malformation osseuse, arrêtèrent sa croissance et le laissèrent difforme. C'est à cette époque qu'il commença à peindre et à dessiner, suivant les conseils de René Princeteau et de John Lewis Brown, peintres amis de la famille. En 1882, il vint étudier à Paris auprès des peintres académiques Léon Bonnat et Fernand Cormon, chez qui il rencontra Vincent Van Gogh. Il visita également les expositions impressionnistes, s'intéressa aux estampes japonaises, alors en vogue à l'époque, et devint un admirateur inconditionnel d'Edgar Degas . Vers 1885, il commença à fréquenter le Mirliton, cabaret d'Aristide Bruant — dont il illustra les plus célèbres chansons — et devint bientôt le peintre de la vie nocturne parisienne. L'univers factice et animé des cabarets et du music-hall — en particulier du Moulin-Rouge —, des théâtres et des maisons closes, constitua en effet l'essentiel de son œuvre. Usant de déploiements d'arabesques et d'aplats colorés, de contre-plongées et de cadrages particuliers, il n'eut pas son pareil pour saisir la gaieté d'un soir des cafés-concerts (l'Entrée de la Goulue,, les paillettes factices des danseuses (Jane Avril entrant au Moulin-Rouge, 1892, Courtauld Gallery, Londres), ou la vie misérable des filles des maisons-closes (Au salon de la rue des Moulins, 1894, Musée Toulouse Lautrec).
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